Je vous rappelle que je suis parti au Vietnam avec un couple d'amis qui eux ils ont invité un couple de dentistes et un couple de médecin. Bak, notre guide nous a avoué qu'il ne dort plus avec sa femme. La dentiste et la femme médecin sont habillées de manière très légere et provocantes malgré leurs âges. J’ai aussi demandé au guide de sortir de l'itinéraire touristique et de nous montrer la vie des gens
Je continue donc, nous sommes en route vers le nord du Vietnam.
Le minibus a pris une route de montagne, il fait chaud et l’air est très humide, il y a beaucoup de végétation partout où le regard se pose, les feuilles de plantes sont immenses en comparaison à tout ce qu'on connaît dans le vieux continent. En arrivant en haut, la vue est époustouflante, là, de l’autre côté de la montagne, la végétation désordonnée et infranchissable a disparu tout d’un coup.
De ce côté là, cette immense montagne, à été travaillée et transformée par la main de homme en terrazes de rizieres. Un travail titanesque!
Bak nous explique que c’est la minorité Hmong qui ont tout construit, ils sont arrivé en fuyant les chinois mais, comme la plus parts des déplacés de force, leur arrivé n’était pas la bienvenue, car les Viets ont refusé de les accueillir et de leur donner des terres et par la force des armes, les ont repoussés et acculés contre la montagne. Ayant les chinois à l'arrière et les Viets devant, alors ils sont restés là, cachés dans la montagne et puis ils ont tout simplement habillé toute les collines avec des terrasses de cinq à dix mètres de largeur.
On est tous admiratifs devant le paysage qui nous offre la vue en hauteur. Le vent souffle légèrement sur nos visages et le soleil qui nous chauffe déjà le dos, dissipera bientôt le brouillard qu’on aperçoit au fond de la vallée. L'ambiance est à la détente.
- Ça doit être jolie d’être ici à la récolte du riz - quelqu'un à dit
- Bak, à quelle époque est la récolte du riz? - quelqu'un d’autre interroge
- Ici -reprend Bak de manière solennelle et fier du travail des Vietnamiens - il y a deux récoltes annuelles de riz, la terre est très généreuse, la récolte c'est…
- Deux récoltes tu dis? - lui coupe et s’étonne le médecin - c’est magnifique, vraiment magnifique…
Pui sont regard se porte vers la femme dentiste et il rajoute avec une voix douce presque mieuleuse.
- Magnifique, magnifique… mais pas autant que toi… bien sur
Elle n’est guère étonnée de la comparaison, lui répond d’un sourire et semble se complaire tout naturellement. J’ai l’impression que ce n'est pas la première fois.
Le diablotin qui habite dans mon cerveau se réveille.
- C'est louche ce deux là, il la veut, ça c’est sur - qu’il me dit mais je ne fait pas attention à lui
Bak nous fait signe de le suivre et on commence une promenade de type trekking par les bords étroits de la montagne verdoyante
- Vous avez demandé un séjour atypique, - il répète pour la cinquième fois - , ce n’est pas dans le programme de l’agence mais maintenant, il faut marcher deux heures, une heure côté jungle et une heure côté terrases…
Et on a commencé à marcher du côté verdoyant de la montagne, par des petits sentiers parfois bien étroits.
- Il te nargue -me dit le diablotin- vas-y, parle lui de rats…
Je laisse faire Bak, il me fascine. Il a l’aire de connaître toute la montagne et son contenu, il s'arrête tout les quatre cinq minutes et nous montre des choses sympathiques à savoir, par exemple comme pister et chasser le serpent ou alors comment trouver des vers comestibles, il ramasse des plantes pour soigner les reins, le poumons ou d’autres parties du corp
Sur le bord du chemin, il y a des feuilles de fougères d'un mètre cinquante..
Soudain on entend un cri. C'est la femme dentiste qui est à la fin de la file et qui est effrayé.
Le médecin lui, il lâche inmediatamente sa femme et vole à son secours.
- C'est n'es rien - lui dit d’une voix calme et apaisante, et lui pose les mains sur les épaules pour la rassurer.
Il y a entre les branches des arbres, une toile d'araignée immense, de trois mètres carrés approximativement. Dans son milieu, une araignée aux très grandes pattes par rapport à son corps avec une tête vert brillant et de jolies couleurs dans son corps. Elle attend patiemment ses proies.
Au chemin de retour, trois femmes descendent de la montagne à toute vitesse, elles sont chargées chacune avec à peu près dix kilos de bûches de bois, elles nous rattrapent puis nous dépassent à toute vitesse. Elles nous font de grands sourires et elles semblent très contentes.
Bak nous explique que ramener le bois à bruler à la maison, “ici cest un travaille de femme”. Il est quand même bien connu que la femme peut porter beaucoup du poid sur son dos, et c’est pour ça que dans cette minorité à partir de l’adolescence, on accroche un grand panier en osier sur le dos des femmes, ça fera partie de ses vêtements jusqu'à la fin.
A la fin de la balade, comme promis à mon diablotin, j'attaque.
- Bak, on mange du rat au Vietnam ?
Il est surpris par la question et me lance un regard silencieux. (Et oui, ça existe) Il réfléchit puis il affirme catégoriquement.
- Non!
Il fait un silence puis il me regarde.
- Ça y est, il est à toi - me dit le diablotin- enfonce le clou !
- Bak, j'ai lu il y a quelques années, que les inondations avaient noyé les rats et que le Vietnam allait manquer de cette viande…
Il hésite puis il dit
- On ne parle pas de ça avec les clients !
- Pourquoi ?
- Je sais qu'en Europe c'est sale, Il y a des gens qui peuvent être choqués, dégoûtés du Vietnam…
Mon diablotin rigole et il me dit
- La porte est ouverte, c'est le moment de le narguer à ton tour.
Exact, alors j’attaque à nouveau
- C'est un tour atypique, mon cher Bak. On a déjà mangé des vers, des cafards et des petits lézards frits, ça serait intéressant de goûter quand même à la viande de rat…
- Oh non - se sont exclamés les femmes presque à l'unisson.
Il se met debout et déclare catégoriquement!
- Ce n'est pas possible, on ne trouve pas ça dans les marchés..
On entend un grand ouf de soulagement des femmes. Puis il continua
- Le rat c'est un animal intelligent et coriace alors on le mange dans les fêtes, spécialement aux mariages sa viande est très appréciée, comme ça les mariés vont hériter de son intelligence et de sa robustesse…
- Mais nous aussi nous voudrions être intelligents et robustes - lance mon copain dentiste.
- Hum. Je ne promets rien, mais si je trouve l’opportunité on va le faire…
Ce soir on est resté là, face à la probable éventualité de peut-être manger du rat on a continué les commentaires entre nous.
- Il ne faut pas lui dire des choses comme ça! - on a entendu dire - il est capable de nous faire manger du rat!
- je ne crois pas! C’est pas possible! - on a entendu dire
- Ne craint rien - dit le médecin à la dentiste - Je suis là
Le dentiste (son mari) regarde le ciel et fait des gestes pas très contents.
- Ha ha - rigole le diablotin- C’est pour ça qu’on voyage, je te l'avais dis, pas pour voir la misère économique des pays lointains, mais pour voir la misère sentimentale de nos congénères. C’est évident. Encore un qui ne s'occupe pas de sa femme sinon elle ne serai pas si contente de se faire draguer….
- Oh non! - je lui répond- Encore une de tes fameuses théories. Non, Je ne vais pas la développer. Tu sais bien que dans tous les groupes il y a des gens qui aiment briller et attirer tous les compliments, c’est humain tout ça…
Le lendemain on s’est réveillé dans une vallée et on doit faire un grand tour en bicyclette.
Au milieu du village, il y a un grand puits pas très profond ou plutôt, un bassin qui retient l’eau du ruisseau qui traverse le village. Il y a là dedans, plusieurs femmes qui lavent le linge et d’autres qui lavent la vaisselle. On est passé à côté et une des femmes est sortie et immédiatement est venue à notre rencontre. Elle doit nous fournir les bicyclettes et elle sera notre guide.
Pendant la promenade à vélo, elle parle beaucoup avec moi, elle veut tout savoir “t’habite où? Tu fais quoi? tu aimes la cuisine? etc” et moi qui n’aime pas trop raconter ma vie et parler de moi, je répond toujours faux, mais j’ai l’impression qu’elle se rend compte. Quand soudain on a remarqué qu’il y avait un retardataire.
- Je vais partir le chercher - je me suis immédiatement proposé.
Elle me donne un grand sourire et me dit sûre d’elle.
- Je le savais. Je te connais, tu aimes aider les gens
- Tu me connais déjà? - je lui réponds moqueur - si vite ?
- L’astrologue du village m'avait prévenue
- L’astrologue? -je répète étonné d'une telle réponse.
- On a vécu ensemble dans une vie passée. - dit elle toute tranquillement et en voyant mon incrédulité, elle ajoute
- On se retrouve dans la vie, pas pour se mettre ensemble, mais pour voir qu’on va bien. C’est programmé dans la réincarnation…
Quoi? - Je suis interloqué.
- Nous on croit que si on rencontre une personne dans la vie, ce n’est jamais par hasard - elle affirme sûre d’elle.
- Ha ha, Je ne me rappelle pas, mais alors, rien de rien.
- Nous ici, on travaille la réincarnation avec l’aide des astrologues. De fois on arrive à voir une vision éphémère.
- Il y a des astrologues? - je réponds - Dans les villages?
- Oui, ils sont très utiles. Ils vont déterminer la compatibilité des nouveaux couples et selon les astres, le meilleur jour du mariage.
Franchement, je ne l’aurais pas imaginé.
A la fin de la promenade, on a fait une pause dans la place du village pour prendre une collation. Elle m’a proposé un tasse de thé vert
- Je sais que tu aimes le thé vert, c’est bien, comme ça tu vivras très vieux, jusqu'à soixante ans.
J’éclate de rire.
- Encore d’autres soixante ans? Ha ha. Je veux bien, tiens! - Elle semble ne pas faire attention à mes moqueries et j’ai pris sa tasse de thé généreusement offerte.
Soudain et de manière inattendue le médecin intervient!
- Excusez-moi Mademoiselle, mais pourquoi vous parliez toujours avec lui?
- C’est pour pratiquer mon français - elle répond - je parle mieux quand je pratique, je pense…
- Ah oui, les carottes sont cuites alors- je lui lance sous le conseil de mon diablotin-
- Mais pourquoi tu parles de carottes? -elle répond
Je rigole mais elle ne comprend toujours pas pourquoi.
Le médecin s’approche et lui pose une main sur ses épaules et lui dit mielleusement.
- Mais voyez-vous mademoiselle, vous pouvez parler avec moi, je suis médecin moi, et je parle un très très bon français, vous y gagnerez beaucoup plus ! Je peux vous assurer déjà !
Il continue à lui parler doucement en essayant de lui montrer combien il est magnifique, mais elle ne l’écoute plus.
Elle regarde effrayée la main du médecin sur ses épaules, fait un geste brusque pour se dégager et ensuite elle est partie sans dire un mot de plus.
Je ne l’ai plus jamais revue
- Pourquoi tu fais ça? - je lui est dit- Chez les asiatiques, on ne touche pas! tu sais bien…
- Ah les jeunes d'aujourd'hui, tous les mêmes, c’est ça,on ne peut plus les toucher. Elles sont bizarres les filles. - il continue à marmonner
- Les filles, elles au pluriel? -je demande- Mais tu sais, des vieux comme nous, on a rien à faire avec les jeunettes!
Mon diablotin me conseille
- Vas-y, lance ton pique
et je poursuis
- Surtout toi vieux moche et chauve que tu est!
Pas vexé, au moins en apparence il me dit
- Pour toi oui, mais moi médecin de campagne je peux te dire, que je peux tout faire et tout examiner, eh oui. Et il y en a qui aiment ça et même qui tombent raides amoureuses… de moi !
Je ne veux pas en savoir plus. J’imagine déjà… mais il continue.
- Il y en a eu une même qui a fait barrage dans mon cabinet. Elle est venue et dans la salle d’attente, elle s’est imposé, elle à dit, “c’est moi maintenant la femme du medecin, c’est à moi de gerer les patiensn et je vais le faire”.
- Ha ha ha, Évidemment, j’ai dû lui faire comprendre, que le fait d’être amoureuse de moi, ne lui donne pas le droit à un poste de travail…ha ha ha
Le dentiste lui, en profite pour le lancer moqueur.
- Tu as dû trop la draguer et lui faire de trop belles promesses, je te connais toi!
- Pas du tout - il répond - elles tombent amoureuses tout simplement, comme ça, d’un homme qui leur donne de bons conseils et qui les admire et qui les traite avec douceur. Même si parfois elles sont bizarres. Une fille m’a emmenée faire une promenade dans le bois, et là, elle ne voulait plus que je la touche, ah ces jeunes! -il s’exclame - Pourtant au cabinet elle m’avait admirée et voulait presque m'embrasser!
Le dentiste lui coupe sec.
- Arrête, tu t’enfonces. Elle t’a emmené au bois tu dis? Elle voulait t'embrasser tu dit? On imagine plutôt le contraire.
Sur ça, ne voulant plus écouter, je suis parti dormir. Mon diablotin lui, il se réjouit
- Je te l'avais dit, on voyage pour voir la misère humaine de ses congénères!
Pas la peine de lui répondre. La paix SVP!
Au lit, j’avais du mal à fermer l'œil. Je n'ai pas pu m'arrêter de penser à cette fille, la réincarnation, les astrologues! J’avais l’impression de dormir et de me réveiller à chaque instant
Comme ça donc, l'enfer n’existe pas ici, si on se conduit mal, l’âme se réincarne en animal ou alors en insecte ce qui conduit les gens à respecter tout être vivant…
Comme ça donc, j'était peut-être un insecte dans une vie précédente… ou peut-être un panda!
Soudain, dans mon sommeil, j’ai vu de manière presque réel, que j’étais dans un marché de la minorité étnique au milieu de la montagne, il y avait en vente des buffles, des poulets, des chiens et plein d’autres marchandises.
Au milieu des marchandises, il y a une jeune fille avec son père. Elle est joliment habillée et je ne sais pas comment, mais je le sais, elle est exposée là, au marché, car son père souhaite la marier.
Un homme plus âgé parle avec son père. Soudain, les trois se sont dirigés vers la sortie du marché. L'affaire est conclue, je le pense.
Je cour vers eux et j’ai croisé leur route. Le père ne me regarde pas, l’homme qui la convoite, il à la tête chauve du médecin, elle par contre me fixe du regard. C’est un regard désespéré qui ne me lâche pas, je vois sa détresse dans la profondeur de son regard, soudain, je suis envahi d’une peine immense, très agité, je tourne et me retourne dans mon lit, peu à peu des images affleurent dans ma tête et j’ai presque envie de pleurer. Je suis arrivé à tout me rappeler.
Je l’aime cette fille, je sent en moi, cet amour immense qui me serre le cœur, on se connait depuis notre plus tendre enfance et on s’est promis de jamais, jamais nous quitter. Je suis désespéré à mon tour
Je suis en sueur et j’ai envie de hurler. Je la suis discrètement caché dans la broussaille. Soudain, au tournant d’un chemin, deux cavalier avec un cheval de plus sont apparus, Dépêche toi -ils m'ont dit - On a eu peur que tu ne viennes pas au rendez-vous
Ce sont mes deux fidèles copains d’enfance, encore eux.
Alors, dans mon rêve -ou ma vision- on est parti vers la fille au galop, elle nous à entendu et elle semble être au courant, car elle s’est mise à courir vers nous. Ce fût extrêmement facile de l’enlever.
- On se quittera jamais - elle chuchote en montant sur mon cheval
- On se quittera jamais - je lui répond
Mon cœur s’est apaisé et le calme est revenu.
Dans le tableau suivant, je suis habillé en guerrier asiatique, je dois partir à la guerre car il faut repousser les chinois, encore eux
Je me pince très fort, je voudrais me réveiller!
J’ai reconnue la tête chauve du médecin dans le corps du soldat qui me pousse à partir et à quitter ma femme.
Au loin une femme me dit adieux
- Je reviendrai bientôt - j’ai crié
- Non, non -j’ai hurlé- je ne peux pas partir à la guerre, je ne peux pas faire ça, je suis un pacifiste, je dois retourner auprès d’elle…
En sueurs et larmes j’ai repris conscience, mais est-ce que je dormais?… C'était un cauchemar, c’est sûr, mais il semblait si réel.
Lentement je reviens à la réalité. Que s'est -il passé? j’ai pensé au thé vert que la fille m’avait offert. A-t-elle mis une drogue dedans? J’ai des doutes.
Dans le monde réel, en descendant du minibus, Bak nous explique.
On est sorti du circuit touristique normale et aujourd'hui on va voir un marché tribal, normalement il n’y a pas de touristes, seulement les gens qui descendent de leur village de montagne pour vendre leur production, faire leur courses et se réunir entre eux
- Bak - je coupe son discours
- c’était quoi tes premières vies?
Il ne s’attendait pas à cette question, il hésite pui tranquillement comme s’il parlait d’un match de football, il me dit
- Au départ j’étais un chien très mechant, et comme je faisais du mal au gens, mon propriétaire m’a vendu au bûcher.
- Puis j’étais un chat; et comme j'était très très doux et gentille, je me suis réincarnée en humain
- Ok. J’ai compris que la réincarnation c’est ici comme parler d’une omelette en France, je veux dire, très courant
Puis Bak il continua
- Demain on sera dans les marais et il y a deux paysans qui vont voir la possibilité de partir à la chasse au rat de rizière, mais ce n’est pas sûr.
- Oh non - une exclamation à retentit
- Vous êtes dans un tour atypique alors on a déjà vu un combat de coqs et vous avez de la chance, c’est la période d'accouplement des rossignols alors on peut voir un combat de rossignols.
En suivant Bak en file indienne au milieu de la brousse, on est arrivé dans un coin isolé du marché, il y a des gens avec des cages et au milieu une personne organise le paris, il y a beaucoup d’argent sur la table, Bak estime qu’il y a peut être 15 mil euros. On peut sentir la nervosité des gens. L’argent, toujours l’argent
Il y une cage spéciale, avec une petite partie ou on a placé une femelle, et dans la grande partie, il y aura 2 mâles.
Au moment de l’introduction des 2 mâles, les cris et l'excitation des gens montent à son comble. Le combat est féroce et beau en même temps, ça finira quand le perdant voudra fuir.
Plus loin il y a le marché de buffles puis le marché de légumes, des vers vivants, la quincaillerie et la restauration. Tout semble improvisée et précaire
Soudain, Bak s'arrête et il nous dit:
- Vous avez remarqué que de temps à autre il y a des jeunes filles habillées en gala? Elles sont accompagnées par leur père, bien sur.
De gala? Franchement non, il y a peut-être 2 ou 3 minorités avec des gens habillés tellement différemment que je suis incapable de reconnaitre un habillement de gala
- Ou ça par exemple? - je lui dis.
- Ici, juste derrière vous.
Là, je tourne la tête, et je remarque une jeune fille et je deviens bleu livide. Elle est exactement comme dans mon rêve. Comment ai je pu la rater?
Elle est là, habillé avec des vetement en soi, le haut est blanc et la jupe rose eclatante. C’est fait pour être vu. Elle a un un chapeau bien rond avec des cordelettes en soi qui pendouillent devant son visage…
Loin de mes inquiétudes, Bak lui, il continue
- Les paysans sont isolés dans leur montagnes et là-bas les filles sont dévouées au travail de la terre, elles ont très peu d'opportunités de trouver un partenaire, alors les parents les emmènent au marché et parmi tous les garçons intéressés, ils devront choisir le plus approprié pour leur fille.
Il fait une pause puis il continue
- Dans la plupart des mariages, ce sont les parents qui vont choisir, mais si une fille aime un garçon qui n’a pas d’argent ni de terres, alors il organise son enlèvement avec elle, de cette manière, il n’y a pas de problème de dote ou de terres. Le mariage viendra pour laver l'honneur de la famille.
Je rêve encore? - je pense - Il a presquepresque décrit tout ce que j’ai vu dans mon rêve.
J’ai des doutes!
Comment ai-je pu rêver d’un marché montagnard avant de le connaître.
Bak a du remarquer mes grimaces car il demande
- Quelqu'un est choqué avec ce que je viens de dire? Y a-t-il un problème?
Mon diablotin me conseille, pour une fois dans le bon sens.
- Vas-y- dit lui la vérité - qu’il me dit, mais je ne peux pas.
- Bak - je l’interroge - tu m’as dit que dans une vie précédente, tu étais un chien et que ton maître t’a vendu au bûcher…
Il pense deviner mes propos et il me coupe.
- Non, ce n’est pas mechant, ça permet de changer de vie, la mort peut nous permettre d’évoluer…
- Non, je voulais dire, est-ce que c’est possible de se rappeler certains événements d’une vie passée?
- heu… -il hésite - si les astres sont dans la même configuration et si on est au même endroit, avec l’aide des astrologues et avec beaucoup de meditacion, on m’a dit que oui, mais moi, je pense que c’est impossible, car il faut faire de la méditation pendant plusieurs années…
C’est une réponse qui me convient parfaitement. Je préfère croire que j’ai rêvé, moi l'incrédule, qui ne crois en rien, qui ne crois que ce qu’il voit… quoique, je l’ai vu! Vraiment?
Peut-être qu’elle a mis une drogue dans la tasse de thé vert qu'elle m’a offert!
On se rencontre jamais par hasard -qu’elle avait dit
Ai-je déjà rencontré tous les gens que j’ai croisé?
De nouveau mon esprit est remplit des doutes
Bak lui, il ne se pose aucun problème, dans le marché il a acheté des paquet de riz gluant enveloppé dans une feuille de lotus, il les ouvre et la vapeur du riz parfumé est un régal pour les narines. J’ai faim
- il faut gouter ça -il dit- il y a du riz gluant noir jusqu’au riz blanc en passant par le riz violet et le riz jaune
C’est très bon, je l'avoue, mais je suis toujours confus
Bak, il nous demande de monter dans le minibus… et on est parti vers les étapes suivantes